mardi 22 mai 2018

Petite chienne

Tu mettras une chaise haute dans ta chambre. Attends dos à la porte, debout, avec ton collier et ta laisse. Je vais entrer et poser un bandeau sur tes yeux. D'elle, tu ne connaîtras que le toucher, le parfum et la voix. La férule aussi, c'est pour ça qu'elle est là.
Je vais lier ton collier à ton cou Je ne prendrai pas ta bouche mais la sienne pour un baiser de bienvenue. Tu n'es plus que l'objet de nos féroces attentions. N'esquisse pas un geste dans sa direction. Elle m'appartient ce soir, et tu lui es donné. Elle est mon instrument et mon vaisseau. Mon calice.
Montre-lui ta peau maintenant, enlève tes vêtements. Elle a mis mes gants, pris la cravache entre mes mains. Je vais m'asseoir sur la chaise, pose tes bras sur mes jambes et penche-toi en avant. Là, les premiers coups pleuvent. Elle est plus cruelle que moi. C'est pour ça que je l'ai choisie. Tu n'as pas de bâillon, mais si tu te penches encore, tu peux emplir ta bouche entre mes cuisses. Maintenant, agite bien ta langue où je trouve mon plaisir. Ta peine, ma joie. Il faut te concentrer, même si elle applique avec ferveur ton châtiment. Mon plaisir, ses coups.
Je crains que tu gardes quelques jours les souvenirs tiraillants de son enthousiasme, malgré mes promesses. Tu penseras à nous chaque fois que tu t'assiéras. Tu faiblis dans ton effort alors que je me trouve au bord de l'orgasme. Elle va te fesser plus fort et moi je vais te gifler de mon gant pour te rappeler à ton devoir. Sois plus présent à ton oeuvre.
Elle est belle, tu sais, derrière toi, la cravache à la main et les longs gants noirs sur ses bras. Elle est belle, malgré ses sourcils froncés. Elle attend que je bascule pour lever son instrument. Elle connait la suite, pas toi, pas encore. Sa bouche se relève d'un sourire quand je gémis. Elle a envie qu'on la touche, ses mamelons sont dressés, ses cuisses humides, elle voudrait sa part.
Elle m'embrasse en appuyant ses cuisses sur tes fesses, et sa langue danse dans ma bouche tandis qu'elle te pousse contre mon ventre. Nous allons t'attacher, petite chienne, sur le lit, pour jouer encore. J'ai choisi à l'avance le jouet qu'elle va enfoncer dans ton cul rougi par les coups. Mes doigts d'abord jouent avec ton orifice. Ta bouche baveuse cherche à saisir la couette, pour étouffer tes gémissements. Tu te tortilles d'anticipation. Mords le drap petite chienne, nous n'avons pas fini. Mon pouce cesse de titiller pour pénétrer ton conduit, flatter le siège de ton plaisir. Tu protestes quand mon doigt quitte ton fondement avide. C'est à elle de jouer, et elle introduit lentement le plug entre tes fesses. Je resserre tes entraves.

Maintenant que tu nous es lié, maintenant que je chevauche ton visage aux yeux bandés, tu peux reprendre ton ouvrage avec ta langue et me donner du plaisir. Elle t'enjambe pour présenter son sexe gonflé à mes doigts gantés. Elle n'a pas osé se caresser, sous peine de voir la cravache changer de main et cingler ses seins lourds. Si tu savais comme elle gémit quand je la maltraite ! Mais tu n'entendras pas ses cris, pas ceux-là, pas ce soir. Sois heureux, petite chienne, tu es l'objet de nos attentions conjuguées. Ma main s'immisce entre les lèvres écarlates. Vois-tu, elle connait bien le contact électrisant de mes gants et elle les rend glissants. Tu vas la sentir onduler sur ton ventre, contre ta queue tendue. Ce ressac t'égare, et tu te fais moins habile. Rappelle-toi ce que tu dois à ta maîtresse. Ah! entre le jouet qui tiraille ton cul et les caresses involontaires de ses fesses, tu te trouves au bord de l'explosion. Mais le moment n'est pas venu pour toi de jouir. En quelques mouvements, je lui donne, à elle, sa première extase. Elle t'inonde de ses sucs. Tu rêvais de cette douche enchantée, la voici. Retiens ton orgasme, tu sais ce qu'il t'en coûte.

Voilà, tu es obéissant, petite chienne. Tu auras ton tour, et tu adores cette délivrance patiemment construite. Je fixe les pinces sur ses mamelons si sensibles. Elle aime la lente agonie que je lui impose, elle en a les yeux vagues, éperdus. Un frisson, je sais que j'ai assez serré, elle est suspendue à sa douleur. Elle me tend la cravache. C'est avec la poignée que je vais fouiller son entrejambe pendant qu'elle te branle. Tu tressailles, tu gémis. Je sais ce que je t'impose, et ta fierté fouettée plus que tes fesses t'autorise à te retenir encore un peu. Mais tu vas lui céder, elle est redoutable. Elle a des mouvements parfaits au long de ta hampe, elle a su trouver d'instinct le rythme qui te chavire. Je t'offre un répit, je prends sa bouche et ma langue qui roule contre la sienne la déconcentre. Mes mains sur les pinces qui torturent ses seins aussi. Elle jouit encore et encore sur le manche baveux de la cravache, se cramponne plus durement à ton sexe. Elle tremble et succombe, la tête basse. Je lui tends la cravache trempée, elle lèche, avide, ses jus sur le cuir. Je mêle encore mes lèvres aux siennes fouille la cavité humide à la recherche de son goût si âcre et si doux.

Il est temps que le jeu s'achève, je la veux pour moi toute seule. J'interromps notre baiser, j'abandonne ses seins. Elle proteste d'un soupir quand je quitte sa bouche et ses tétons. Sa main est restée sur ton sexe tremblant, elle accélère le va-et-vient qui te pâme. Ouvre les yeux, regarde-moi. Je veux voir le plaisir noyer tes yeux, je veux voir ton regard se perdre dans tes spasmes. D'un geste, je lui ordonne de te sucer et je plante le manche de la cravache dans son con dégoulinant. Puis je glisse un doigt agile dans son anus. Elle se tortille, elle va jouir, elle jouit en longs sanglots, tandis que tu la regardes engloutir ta queue. Tu gémis, au bord du gouffre. Supplie-moi, supplie-moi encore. Des larmes perlent aux coins de tes yeux. Quand ils roulent dans tes orbites comme ceux d'un cheval emballé, je donne mon autorisation.
Et elle t'achève. Le sperme coule sur ta queue, elle le lèche avec ferveur.
Nous pouvons partir, j'en ai terminé avec toi.


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