samedi 13 octobre 2012

Espiègleries (4)

Je ne suis pas l'auteur de ces textes. Ils m'ont été offerts, un très beau cadeau.


Je m’appelle Penthièvre.

Je n’ai jamais su pourquoi mes parents m’avaient choisi ce prénom. Un hommage aux origines bretonnes de ma grand-mère ? Je ne sais… je n’ai jamais vu ma grand-mère… elle se serait fâchée lors du mariage de ma mère…

De mon père ou plutôt la compagne de ma mère j’ai hérité le goût des arts antiques, du grec ancien aux traits cloutés cunéiformes et récemment la calligraphie chinoise.

J’étudie à Berlin….

Et je me plonge avec délice dans la nostalgie des années quatre vingt, où cette ville était une prison dans la prison, où les Bargeld, Bartel et Müller fredonnaient leurs expériences dans les anciens cabarets des années trente blockhaus des quarante et abris antiatomiques des cinquante.

Je parcours avec frisson les allées du Tiergarten d’où je m’élève vers l’ange victorieux d’où je contemple le ciel au dessus de Berlin, sans un regard pour les pères fondateurs de la grandeur prussienne qui restent dans les jeunes mémoires les aïeux désenchantés de la chute occidentale…

Je rêve de l’ange qui atterrit tandis que la trapéziste s’envole… là haut… au-delà de la piste aux étoiles

Je me reconnecte et parcours mon courriel. Quelques difficultés avec les idéogrammes bureaucratiques mais l’essentiel est là… ma candidature est retenue…

Quitter cette île et ses musées… un rêve matinal se réalise… rejoindre l’Empire du milieu dans sa conquête spatiale…

Partir, au-delà de nos rêves… partir, au-delà de ce monde terne… partir, sans pouvoir revenir

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