Je m’appelle
Penthièvre.
Je n’ai
jamais su pourquoi mes parents m’avaient choisi ce prénom. Un hommage aux
origines bretonnes de ma grand-mère ? Je ne sais… je n’ai jamais vu ma
grand-mère… elle se serait fâchée lors du mariage de ma mère…
De mon père
ou plutôt la compagne de ma mère j’ai hérité le goût des arts antiques, du grec
ancien aux traits cloutés cunéiformes et récemment la calligraphie chinoise.
J’étudie à
Berlin….
Et je me
plonge avec délice dans la nostalgie des années quatre vingt, où cette ville
était une prison dans la prison, où les Bargeld, Bartel et Müller fredonnaient
leurs expériences dans les anciens cabarets des années trente blockhaus des
quarante et abris antiatomiques des cinquante.
Je parcours
avec frisson les allées du Tiergarten d’où je m’élève vers l’ange victorieux
d’où je contemple le ciel au dessus de Berlin, sans un regard pour les pères
fondateurs de la grandeur prussienne qui restent dans les jeunes mémoires les
aïeux désenchantés de la chute occidentale…
Je rêve de
l’ange qui atterrit tandis que la trapéziste s’envole… là haut… au-delà de la
piste aux étoiles
Je me reconnecte et parcours mon courriel. Quelques difficultés avec les idéogrammes
bureaucratiques mais l’essentiel est là… ma candidature est retenue…
Quitter
cette île et ses musées… un rêve matinal se réalise… rejoindre l’Empire du
milieu dans sa conquête spatiale…
Partir,
au-delà de nos rêves… partir, au-delà de ce monde terne… partir, sans pouvoir
revenir
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