vendredi 29 mars 2013

Shéhérazade (1)

Touchez-moi. Vos mains ballantes le long de votre corps, posez-les sur mes hanches d’amphore généreuse. Glissez-les au creux de mon dos, juste au-dessus de mes fesses. Ne vous approchez pas encore. Laissez-moi savourer ce moment, aspirer votre odeur de cuir et de muscles. Reprenez au long de mon cou votre souffle, inspirez ma tiédeur. Arrêtez-vous sur mon épaule. Posez vos lèvres près du lobe de mon oreille et installez votre joue contre la mienne. Ma bouche viendra cueillir la vôtre. Effleurez à peine ma tempe d’enfant sage et retournez boire ma salive. Vos doigts se durcissent dans mes reins. Votre poitrine se tient à quelques millimètres de mon décolleté, et mes seins se tendent vers vous. Votre ventre se précipite vers le mien, vos cuisses frémissent déjà, à la rencontre des miennes. Nos chairs se connaissent et s’accordent. Mes courbes et mes creux s’harmonisent à vos appuis et à vos élans.

Arrimée à votre taille, j’ai soudain envie, oh terriblement envie de vous de vous en moi, de vous à moi, de vous et moi. Là, la fondante vigueur de votre sexe sur ma langue entre mes lèvres, votre haleine comme respiration, vos soupirs et vos frissons. Au bord d’un tressaillement, vos deux mains me relèvent et soudent la hampe baveuse de votre phallus à mon bas-ventre, à travers la jupe. Vos doigts justement remontent l’importune étoffe, s’attardent sur une jarretelle et un morceau de peau nue, ôtent la dentelle de votre passage. D’un geste, un seul, mes jambes vous font une ceinture, mes bras un collier et votre érection emplit mon sexe trempé. Vos coups de reins résonnent dans ma tête et ma tête contre la cloison où vous m’avez plaquée.

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