mardi 30 avril 2013

... si vous voulez

Des baisers osés, des baisers dévorés, des baisers qui entrent dans la place, qui se font une place, se reconnaissent. Des baisers impatients, impudents, impudiques, des baisers comme une ouverture, comme une conclusion, comme un final. Comme un feu d’artifice, comme un dernier chapitre. Des baisers ouvrent les draps et se glissent entre nous, nous soudent et nous séparent, nous lient et nous délitent, porte de l’abîme, en équilibre sur la fièvre, en suspens sur le fil de ton sexe, en point d’orgue de mes élans, en bâillon de soupirs, ornements de nos transports, fanfreluches de nos extases. Des baisers sur mes lèvres et sur mes lèvres encore, tes hésitations, tes renoncements. Des baisers au goût de menthe et à l’odeur de toi, de moi, au parfum de nos nectars, au risque de nos fluides, au cours languide de nos ébats. Des baisers en chœur de nos caresses, au rythme de nos émois, au son de nos souffles. Des baisers en silence, en sanglot de plénitude, en galop de volupté, en haleine de noyés, en apnée dans l’ivresse.

Des baisers qui s’en vont, des baisers qui ont fini, des baisers qui s’éloignent, des baisers envoyés, des baisers promis, tenus, oubliés.

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