Embrassez-vous...

Des bisous sur ta joue, des bisous tout doux, un dernier bisou quand tu cours vers le portail vert des récrés et des leçons. Des bisous sur tes bosses et tes bobos, sur ton orgueil écorché, des bisous de papous, un peu fous, des bisous de bout du nez, des bisous d’eskimo, pour rire et pour jouer. Des bisous échevelés, après le foot, avant le goûter, des bisous mouillés, ton talisman pour la nuit, des bisous déposés entre ta couette et ton oreiller, pour accompagner tes excursions au pays de Morphée.
Des bisous du jour, bonjour, qui démarrent le boulot. Des bisous au café, au thé, des bisous de complicité ou de politesse, des brises de lèvres effleurent des visages. Des bisous qui se tiennent à mon bras comme une bouée. Je suis là, j’ai le temps de t’écouter. Des bisous contents de se retrouver, de se croiser.

Des bisous du matin déposés, entre votre épaule et votre cou, pour vous souhaiter une belle journée. Des bisous envoyés en conclusion, des bises, des biz, point d’orgue d’affection au bout de ces quelques mots échangés, je pense à toi, reçois ma tendresse, avec ce simple mot, un coin de sourire et des yeux rieurs derrière ton écran.

Des bisous désuets, vieilles pantomimes et marionnettes trop fardées autour du guéridon de l’entrée, un pas déjà posé sur le paillasson de l’entrée, dans l’escalier d’un immeuble bourgeois.