Je suis seul
depuis des heures. Les flics m’ont embarqué au petit matin. Ils ont pris ma
ceinture et mes lacets, mon portefeuille, et ils m’ont mis là. Ils ne m’ont
rien demandé, et j’entends les bruits du commissariat tourner dans mes
oreilles. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Enfin si, je sais, je voulais lui
faire mal. Cette fille qui ne m’a même pas regardé, qui a refusé mon invitation
voir. Elle était un peu trop jolie pour moi. Elle n’a pas tourné les yeux vers
moi, elle m’a repoussé sans me voir. Je voulais qu’elle me voie, qu’elle me
remarque. Les autres étaient déjà occupés à ramasser des filles, vite, avant
qu’il ne reste que les plus moches, esseulées. Et moi je la voulais tellement,
celle-là, trop jolie pour moi.
Alors quand
je l’ai vue arriver vers ma voiture, je me suis dit qu’elle allait être obligée
de me voir, qu’elle se souviendrait de moi. Je n’ai pas réfléchi, elle avançait
dans ma direction, j’ai eu envie de la prendre, de la ravir à son indifférence.
Je ne me souviens pas de tout. Je suis sorti, je l’ai plaquée contre le capot.
En quelques secondes, j’étais entre ses cuisses, dans son ventre. Et Dieu que
c’était doux ! C’était tellement bon, je ne savais pas que c’était comme ça.
Elle ne disait rien, elle ne me regardait pas. Le plaisir est monté sans
prévenir, j’ai fermé les yeux. J’ai essuyé mon sexe dans un mouchoir qui
trainait dans ma poche. Et j’ai eu peur. Qu’elle se mette à crier, que des
videurs l’entendent. Je suis monté dans ma voiture et je suis parti en vitesse.
Je me doute
que les flics vont venir me chercher pour me parler de ça. J’ai encore la
sensation de son ventre étroit autour de ma queue, du plaisir débordant. Je
n’ai pas pensé à tout ça, pas pensé qu’ils me trouveraient si vite. Elle ne m’a
même pas regardé, je ne sais pas comment elle peut se souvenir de moi.
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