Toi qui me
regardes passer, passant pressé pas si pressé que ça, devines-tu ses mains
autour de ma taille ? Toi qui me balaies du regard, indifférente et
boudeuse, vois-tu mon cou ployer sous ses baisers ? Toi qui me détailles
au long de nos escalators se croisant, perçois-tu ma peau frissonnante de ses
caresses ? Toi qui me demandes du feu avec un sourire, sens-tu
mon dos se hérisser de plaisir sous ses doigts ? Toi qui me bouscules dans
la file, peux-tu imaginer mon ventre épanoui, repu, ému ? Toi qui baisse
les yeux sur mes jambes gainées de cuir, peux-tu les voir nues, ouvertes,
offertes ?
Je suis
pourtant encore pleine de volupté, pleine de sa présence et douce de toute sa
tendresse.
Va passant
pressé pas si pressé que ça, pour moi le temps est suspendu entre des draps, au
long de son corps, au fil de nos désirs.
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